Actu/ réflexion : Les forces du désordre (par Leïla)

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Les forces du désordre

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Pendant que certains mettent leur vie et leur santé de côté pour soigner – et il n’y a pas que le coronavirus qui les guette, le surmenage va faire des ravages parmi le personnel soignant – d’autres, qui plus est assermentés, leur fabriquent des blessés à soigner.

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Les dernières images des violences policières dans les cités sont plus qu’inquiétantes, car si dans le cours du quotidien ordinaire, ceux-ci peuvent s’en justifier par le stress que leur métier induit dans certaines situations, les rues dépeuplées rendent parfaitement visibles leurs gratuités. Se faire malmener et tabasser parce qu’on est sorti chercher du lait pour son petit ou pour aller tout simplement travailler, c’est juste intolérable. Ce que nous montrent ces images prises sur le vif, ce sont des policiers se comportant comme une bande de voyous qui terrorisent et tabassent les rares passants. Qu’est-ce que ces gens font au sein de la police ? Sur quel critère ont-ils été recrutés ?

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Ah ! Les contrevenants n’avaient pas leurs attestations de déplacement dérogatoire ! En quoi le fait de ne pouvoir présenter un document justifie-t-il que la police soit autorisée à vous cogner. Si vous l’oubliez, ou si, mieux encore, vous n’avez accès à aucune imprimante, vous voilà déjà dépouillé de 135 euros. Aussi injuste que soit la contravention prévue à cet effet, l’outil est là ! Objectivement, quelle est l’intérêt de terroriser ces quartiers ? Il n’y a pas assez de tensions sociales comme ça ? Il faut vraiment en rajouter une couche ?

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Dans mes jeunes années, il n’y a pas si longtemps, la police était constituée de « gardien de la paix ». Je ne sais quand ils sont devenus « force de l’ordre » mais, le changement de dénominateur semble démontrer que le sens de leur mission n’est plus d’assurer la paix sociale. De plus, cette dénomination a forcément un impact suggestif sur la police qui intègre le mot « force » au détriment du mot « paix ». Nombreux sont ceux qui craignent de voir notre belle République de France s’enfoncer dans une dérive totalitaire et depuis un bon moment déjà. Les quotas de contraventions initiés par Sarkozy et qui n’ont jamais été remis en question, mettent en évidence qu’aux yeux de ceux qui nous gouvernent, nous sommes tous des contrevenants.

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Cette épidémie nous rappelle que nous dépendons les uns des autres pour tout et en tout. Qu’il s’agisse de nous nourrir, de nous habiller, de nous soigner, de nous cultiver, de nous détendre et bien plus encore. Au-delà même de tout sentiment de justice et d’humanité, il serait sensé de garder à l’esprit qu’en ne questionnant pas ces conduites auprès du gouvernement, nous laissons cette violence policière arbitraire se banaliser et qu’à un moment ou à un autre elle nous sera de même infligée, ne serait que pour avoir exprimé une opinion personnelle différente de ce que la pensée unique que fabriquent les médias nous impose.

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Leïla

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