La marche pour un monde sans arme nucléaire (par Sacha)

Pour vous abonner, rendez-vous sur : https://foutouart.fr/inscription/ et pour découvrir notre boutique en ligne : https://foutouart.fr/la-boutique-du-foutouart/

Gif de Spone

LA MARCHE POUR UN MONDE SANS ARMES NUCLÉAIRES

Plusieurs organisations, dont l’ICAN (Prix Nobel de la paix 2017) et l’Observatoire des armements, ont appelé, samedi 23 septembre, à une mobilisation nationale pour un monde sans armes nucléaires. À Lyon, le rassemblement s’est tenu place des Terreaux avant de se diriger vers le Mont Verdun. L’objectif de cette journée était de sensibiliser les Français aux risques liés à la prolifération des armes nucléaires.

Ils étaient environ 200 personnes rassemblées devant le parvis de l’Hôtel de Ville de Lyon ce samedi matin pour espérer un monde plus sûr et serein : un monde sans armes nucléaires. La marche a été organisée par l’ICAN, l’Observatoire des armements, le MAN et le Mouvement pour la Paix, des organisations qui ont choisi de commencer leur parcours à 9h sur la place des Terreaux (Lyon, 1er arrondissement), pour rejoindre le Mont Verdun vers 16 heures. Plusieurs points de relais ont été proposés, notamment à Vaise et à Limonest, avec des moments de pique-nique, des prises de parole et des débats tout au long du trajet. Les organisations politiques et syndicales présentes lors de la marche étaient la CGT, la FA, la JC, le NPA, et Ensemble. Sonia Zdorovtzoff, adjointe en charge des relations internationales, a exprimé, lors de son discours, le soutien de la ville de Lyon envers les organisations ainsi que les marcheurs.

Sonia Zdorovtzoff, adjointe chargée des Relations Internationales, rappelle que la ville de Lyon fut l’une des premières villes à soutenir l’adhésion de la France au TIAN [1]

Le rassemblement de la journée du 23 septembre pour un monde sans armes nucléaires est suivi par 5 autres villes : Paris, Dijon, Quimper, Vandoeuvre-Les-Nancy et Montélimar. À Paris, lourd de symbole, c’est place des Droits de l’Homme au Trocadéro que se sont rassemblées les organisations pour la paix. Les autres villes ont également cherché à se réunir autour de lieux symboliquement forts. À Quimper, c’est en direction du jardin de la Paix qu’une marche est organisée.

La symbolique est forte, car le Mont Verdun abrite un site central d’opérations et de contrôle militaire qui permet le relais de l’ordre présidentiel en cas d’emploi de l’arme nucléaire. En 1971, date de la première marche contre la prolifération des armes nucléaires, 4000 personnes avaient marché en direction du Mont Verdun. Des activistes « objecteurs de conscience » avaient même réussi à pénétrer sur le site sans aucune contrainte, prouvant ainsi les graves failles de sécurité du site. Les organisateurs ont souhaité par cette marche rappeler la dangerosité de ce site, qui se situe à proximité de la métropole de Lyon. En cas de conflit, ce serait le premier endroit visé par une attaque nucléaire. Les conséquences pour les populations seraient alors catastrophiques.

Patrice Bouveret, l’un des fondateurs (avec Bruno Barrillot et Jean-Luc Thierry) de l’Observatoire des armements.

La date de l’événement n’est pas anodine, car en novembre prochain se tiendra au siège des Nations Unies à New York la 2ème conférence du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Celui-ci rend la prolifération des armes nucléaires illégale. À l’heure actuelle, 93 États ont adhéré au Traité. Pourtant, la France, qui continue de moderniser son arsenal avec plus de 7,69 milliards d’euros par an, refuse d’y adhérer, et va même jusqu’à faire pression sur les États signataires. Elle prévoit un budget de 53 milliards d’euros pour renouveler son arsenal nucléaire d’ici 2030. Ce budget ne serait-il pas mieux investi, par exemple, dans les hôpitaux ?

Bien que le gouvernement actuel ne semble pas enclin à être signataire du TIAN, la région Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que de nombreux parlementaires de tous bords (PS, LR, EELV, PC) et maires, ont signé l’Appel des villes (Lyon, Villeurbanne, Saint-Étienne, Paris, etc.) afin d’exhorter le gouvernement à devenir membre du TIAN et à adopter une position claire en faveur de la dénucléarisation du monde. La marche du 23 septembre vise également à sensibiliser chaque Français à sa capacité d’interpeller ses élus sur la menace de la prolifération des armes nucléaires. Les organisateurs ont également demandé à chaque citoyen de faire pression sur ses banques pour imposer l’arrêt immédiat des investissements dans le secteur nucléaire.

La mobilisation du 23 septembre, soutenue par des organisations comme l’ICAN et l’Observatoire des armements, a lancé un appel en faveur d’un monde dénucléarisé. À Lyon, le rassemblement a souligné l’importance de la France dans l’adhésion au TIAN (Traité sur l’interdiction des armes nucléaires) et sa présence en tant qu’observateur à la 2e conférence du Traité des Nations Unies, prévue en novembre prochain. Le débat sur la dénucléarisation du monde reste un sujet d’actualité brûlant, la guerre en Ukraine ayant ravivé la menace nucléaire aux portes de l’Europe.

[1] Traité des Nations Unies sur l’interdiction des armes nucléaires

Portfolio

Plus de photos ??! Cliquez ICI !!!

Et pour les abonnés, rendez-vous sur ce lien : https://foutouart.fr/photographie-acces-reserve-aux-abonnes/

Partager cet article :

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Retour en images du concert de Marcus Gad (par Tatiana M.)
Next post Crabouillon d’actu : « Ouverture de la chasse » (par Duck)