Article/ portfolio : Le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance française organise son festival annuel (par Jerem’ et Sacha)

25 mai 2023 Foutou'art

LE PLATEAU DES GLIÈRES, HAUT LIEU DE LA RÉSISTANCE FRANÇAISE ORGANISE SON FESTIVAL ANNUEL

Le plateau des Glières (Haute-Savoie), en tant que haut lieu de la Résistance française et son festival annuel des citoyen·nes d’hier et d’aujourd’hui.

Si ce nom évoque la constitution d’un célèbre maquis et l’un des hauts lieux de la Résistance, il faut revenir un peu au passé pour s’interroger et comprendre le présent, pour y voir aussi plus clair quant aux enjeux futurs. Comme un bref et sommaire historique, ce maquis a été constitué par des résistant·es au nazisme pendant l’occupation de la France du 31 janvier jusqu’au 26 mars 1944, comprenant 465 maquisard·es.

Ce lieu emblématique fut également l’un des points d’appui stratégiques pour la livraison d’armes aux maquisards. Après des mois de combats et de maintien de cette zone libre contre les hitlériens, ce maquis se soldera par de nombreuses pertes humaines et autres atrocités commises par l’armée allemande (169 maquisards seront fusillé·es et déporté·es). Après la Libération de notre patrie, les Glières ont été reconnus comme l’un des hauts lieux de la Résistance française et ont été décorés par Charles de Gaulle.

Une initiative citoyenne s’est constituée par l’association CRHA en 2007, face à la récupération politicienne de la mémoire historique de la Résistance au plateau des Glières. Ainsi, depuis 2008, le CRHA, parrainé par deux illustres résistants tels que Raymond Aubrac ou encore Stéphane Hessel, organise des rencontres, des débats, des conférences sur ce qu’a été la Résistance en tant que lutte armée, mais aussi et surtout sur les citoyennes et les citoyens qui veulent prolonger le combat d’une manière pacifique, en faisant vivre les idéaux du CNR (Conseil National de la Résistance) constitué en France le 27 mai 1943, alors que la France était occupée. Comme un passage de témoin et en lien avec le CNR qui prévoyait : la Sécurité Sociale, les retraites par répartition, des lois démocratiques, économiques et sociales, une presse délivrée des puissances d’argent et indépendante…

L’enjeu de la transmission de la mémoire des Glières est capital pour l’histoire de la France et de l’Humanité. La raison majeure, comme le disait Léon Landini, qui les faisait agir individuellement et surtout collectivement : « s’appelle toujours l’antifascisme ». Afin que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais, partageons la mémoire et, dans un contexte différent, agissons d’une autre manière. Enfin, pour reprendre Lucie Aubrac : « La Résistance se conjugue au présent ».