Arts les murs présentent… “Violence ordinaire de l’université contemporaine”

Affiche Art les Murs

Deux créations qui projettent un peu de lumière sur un angle mort de la société française : l’exploitation du travail de l’étudiant-e chercheur/euse par les directeur/trice-s de recherche et l’institution ; le mépris de ce travail car il n’est pas l’œuvre d’un pair.
L’étudiant-e chercheur/euse est soumis-e à l’arbitraire discrétionnaire de son/sa directeur/trice de recherche qui lui fait miroiter des perspectives ambitieuses avant de l’exclure (ou de le laisser exclure) impitoyablement du système universitaire.
L’étudiant-e chercheur/euse exclu-e se trouve confronté-e à un mur de silence : l’institution exclut, mais elle ne dit jamais pourquoi.

17 h – Pour des Figues de Barbarie

Un film de Hind Dadssi

Mon père ne travaille plus depuis que j’ai 7 ans.

Marocain venu en France pour ses études, il passe en 1988 un Doctorat D’Etat ès Sciences en Biochimie à l’Université Lyon 1. Tout s’arrête ou tout commence là. J’ai assisté à sa transformation, résultat de la violence qui lui a été faite, à lui, et à toute la famille. Son histoire c’est aussi celle que nous portons tous comme un échec amer. Il fallait cadre après cadre, donner une profondeur à la réalité humaine qui pourrit derrière le mot “chômage longue durée”.

En présence de la réalisatrice

18h30 – L’Arrivée de l’Apothicaire

Une saynète de Sophie Perrin

C’est l’histoire d’un gros chat qui rentre tranquillou chez lui : c’est le chat du labo, sis à Lyon 2 Bron, quelque part entre l’autoroute, le parc, et le centre commercial.
Le gros chat – la panthère – revient de Sibérie, avec un trophée en cadeau pour son humain associé : l’apothicaire. Mais une mystérieuse odeur plane sur la ville, sur sa banlieue, sur l’ensemble des lieux…que s’est-il passé ?
Cette histoire, c’est peut-être comme un putain de scénario pourri qui se multiplie, se diffracte, se réfracte, se reproduit à l’infini : fractale, on la retrouve partout, en France, aujourd’hui. Il fallait la condenser, la rassembler en une saynète. Pour la raconter. La montrer, peut-être. L’expliciter.

En présence de l’auteure

19H – Discussion libre, collective et autogérée

A partir du film et de la saynète…et de ce qu’ils vous donneront envie de mettre en discussion autour du thème de la soirée.

20H – Dans la maison des hommes, récit modeste des aventures d’un garçon perdu en territoire scolaire

par Ashraf, suivi de chants et poèmes (open mic’ ouvert à tou.te.s !)

[ici, illustration d’Ashraf censurée pour cause de risques de susciter la paranoïa d’Etat sur le terrorisme en herbe, et d’attirer de trop grosses foudres sur le présent blog…

#liberté d’expression sans blague

#”je suis (prétendument) charlie” a convoqué Ahmed, 8 ans, au commissariat, pour apologie du terrorisme…

#c’est quoi ce délire ?

#solidarité avec les victimes de la paranoïa d’Etat actuelle

#respect pour l’enfance et sa liberté de parole

#la censure, c’est de la m…

]

Glou-glou et miam-miam (végétarien) sur place

Affiches de Duck et d’Ashraf en vente

PAF libre en soutien à Sophie Perrin

Sophie Perrin a réalisé, dans le cadre d’une reprise d’études en tant que salariée, une recherche de master (DEA) sur l’inceste en partant du point de vue des victimes. Malgré des résultats prometteurs et ce, sur un sujet très mal connu alors qu’il concerne 2 millions de personnes victimes directes de tels actes en France, elle n’a pu accéder au doctorat…en lieu et place, elle a été traînée en justice par l’université Lyon 2 où elle avait repris ses études, pour avoir mené une protestation pacifique contre son éviction.
Les fonds récoltés serviront à payer une partie de ses frais de justice, qui se montent aujourd’hui à plus de 2000 euros.


Cette soirée, placée sous le signe de la lutte contre toutes les dominations, est aussi dédicacée à Lucie, violée par un fasciste, qui a besoin de l’affirmation publique de notre solidarité militante.